La « tafinah » préparée spécialement à mon intention
dégustons la « tafinah »
Vendredi 5 mai :
Ce matin il pleut !
Il pleut de l’eau dehors, mais aujourd’hui c’est la fermeture des robinets. Donc pas d’eau, peu importe nous avons nos bouteilles !
A dix heures nous nous mettrons en route pour la colline de Santa-Cruz, en attendant j’ai décidé d’explorer seul le quartier, devant aussi mettre une carte à la boîte aux lettres pour mes amis de Troyes, j’en aperçois justement une là, vite je l’introduis, alors qu’un passant la retira , la mise sur sa tête en chantant puis partit rapidement, avant même que je réalise, on me dit que c’est un fou ! peu importe Bernadette n’aura pas sa carte postale ! Ne prenons pas de risque inutile.
Ensuite, montant une rue, je sentis l’odeur des « ftairs » je me dis, non c’est pas possible pas à Oran, il n’y en a pas ! je me retourne, vois un marchand de zlabias, j’entre et que vois-je ? Les fameux beignets plus petits, mais la pâte identique que ceux de Constantine !
Je m’adresse au vendeur qui me déclara qu’il était Tunisien, tout s’explique. J’en mange déjà deux chez lui, accompagné d’un thé très chaud, puis en achète une dizaine pour tous mes copains de l’hôtel pour leur petit déjeuner. Je vous prie de croire qu’ils ont été émerveillés !
La fameuse « kalentika »
Oran est une ville plus européanisée, où le français est une langue usuelle avec l’arabe, beau coup plus que dans l’est Algérien, comme Constantine. La population est moins dense au km2 et le respect du code de la route des automobilistes est plus respecté.
Maintenant nous gravîmes avec Elsaid dans son 4/4
La colline qui monte à Santa Cruz (400 m d’altitude environ) où trône sa chapelle et son fort espagnol.
Comme par miracle, juste arrivé au sommet, le soleil apparut pour nous permettre de faire de belles prises de vues. Panorama magnifique où du sommet, nous dominons toute la ville d’Oran.
Nous avons pu visiter la chapelle de l’intérieur où tout est resté dans l’état à nôtre plus grand étonnement.
Des cierges brûlaient devant la vierge et nous nous recueillîmes un moment avant de redescendre.
Nous prenons la direction des cimetières.
Notre première visite au cimetière juif, où une autre surprise nous attendait : en effet, reçu par le gardien un homme charmant parlant français, nous guida à travers les tombes. Là, j’ai pu constater que l’état du cimetière n’était pas l’image que certaines personnes me l’ont décrite. Assez bien entretenu dans l’ensemble et son gardien s’est prêté de bonne grâce, à mon interwiuw.
Notre seconde visite, au cimetière chrétien mais son gardien était absent. Qu’à cela ne tienne, dit Mohamed, il poussa lourdement le portail, et celui-ci m’apparut encore mieux entretenu que le précédent.
Comme quoi, il faut avoir vu de visu pour se rendre compte de l’exagération de déclarations de certains
Après un rapide déjeuner au restaurant de l’hôtel Edgard a voulu retourner dans la rue de St-André sa rue une dernière fois.
Mohamed dit : « avant dernière »
Toujours vivons dans l’espérance !
il nous y conduit.
Il pleut des cordes ! quelques photos……
Oran est triste de nous voir bientôt partir !
Khouilane Abdelrahmann dit le Bonois
Voici ce que l’on m’apporte pour avoir commandé un sorbet au citron
Samedi 6 Mai :
Aujourd’hui, c’est le départ pour la France !
Attendez encore quelques heures à profiter car nôtre avion ne décolle qu’à dix sept heures, donc quinze heures à l’aéroport !
Dès six heures, j’enfile un pantalon et descend rapidement acheter pour le petit déjeuner des « ftairs »
Puis, nous décidâmes de faire des achats cadeaux pour nos amis qui restent et cadeaux pour nos amis de France. Shopping sur Oran… Je rencontre deux espagnols où un dialogue s’est établi entre nous trois
Dommage, que le temps presse !
Pendant que je repère les boutiques avec Edgard, les femmes se font chouchouter dans le salon de coiffure de la fille d’Abdel.
Elles ressortent avec de très jolis tatouages sur leurs mains en signe de porte bonheur
Nous prenons congé de nos amis, car l’heure tourne, en leur offrant à chacun d’entre eux un cadeau souvenir de notre passage. La séparation fut pénible de part et d’autre, mon ami Abdel a refusé de nous accompagner à l’aéroport, je voyais dans ses yeux qu’il n’aimait pas les adieux, je le serrai fort dans mes bras et lui souffle à l’oreille : « nous reviendrons in challah » !
Nous n’oublierons jamais cette hospitalité et cette amitié que nulle part ailleurs nous la ressentons !
Entre temps, nous faisons connaissance avec Koulan Abdelramann un bônois (collègue d’Abdel)
C’est une équipe formidable. Mohamed et Elsaid, nous accompagnèrent à l’aéroport et nous ont facilité nôtre embarquement. Nous leur disons au revoir, reconnaissants de nous avoir en toute sécurité offert ce voyage fabuleux et nous leur promettons de revenir l’an prochain si Dieu le veut.
Eh oui, comme on dit : « jamais deux sans trois »
Un magnifique livre de l’histoire d’Oran m’a été offert par Mohamed et des poèmes de mon ami Elsaid (le Kabyle) poète à ses heures, tout comme Lockmann l’an passé.
Je leur présente à tous et à toutes en mon nom, et aux noms des miens, mon hommage d’amitié et l’expression de ma profonde reconnaissance.
Nous les invitons cordialement de faire un séjour en France, et de les recevoir comme il se doit.
Nous échangeons nos coordonnées et dès nôtre retour à Troyes, nous contacterons Lynda la fille d’Elsaid qui poursuit ses études à Besançon pour lui dire que nôtre porte sera toujours ouverte pour elle ainsi que la fille de Mohamed qui se trouve à Reims.